C‘était il y a 168 ans, plus précisément le 22 mai 1848, jour où près de 60 000 esclaves de la Martinique ont franchi un pas décisif vers leur liberté en mettant un terme à leur asservissement.
Nous sommes en le 21 et 22 mai 1848 quand les esclaves de la Martinique décident de se révolter et lutter pour obtenir leur liberté. Ainsi, des milliers d’esclaves se saisissent d’armes blanches et de bâtons pour réclamer leur libération et vont même jusqu’à se heurter à des maîtres armés de fusils.
Le lendemain, le 23 mai, grâce à ces événements devenus incontrôlables sur l’ile, le gouverneur Rostoland décrète l’abolition de l’esclavage.
Quelques jours plus tard, en compensation de la perte de leurs esclaves, les esclavagistes reçoivent une indemnité forfaitaire par le gouvernement français. Par la suite, ces derniers réussissent à contourner cette abolition par l’emploi de “travailleurs sous contrat”, venus de l’Inde et de la Chine (soit, une autre forme d’esclavage).
Le 22 mai est, depuis 1981, le jour de la commémoration de l’abolition de l’ esclavage en Martinique.
C’est grâce à cette période marquante de l’histoire de leur île que les martiniquais fêtent, par ce jour férié, non pas l’application du décret de Rostoland, mais la révolte des esclaves qui a permis l’abolition.
Oriane T.
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