À la suite d’un incendie, la Guadeloupe sans CHU pendant au moins un an

À la suite d’un incendie à priori d’origine humaine survenu fin novembre 2017, la Guadeloupe se retrouve privée en partie de CHU depuis plus de trois mois. Selon le directeur général adjoint de l’ARS, Jean Claude Lucina, l’hôpital ne devrait pas être réinvesti avant un an environ.

 

Une partie des services de soin a dores et déjà été délocalisée vers d’autres centres de soins locaux, tandis qu’une partie du CHU a été réinvestie en janvier, avec cependant, une offre de soins amoindrie et des membres du personnel se plaignant de malaises récurrents, débouchant sur de nombreux arrêts maladie.

Bien que la direction affirme être « persuadée que le plan de nettoyage en site occupé est la meilleure solution », Mona Hedreville, cardiologue et porte-parole du collectif de défense du CHU, exige une « délocalisation externe et totale » le temps de « réhabiliter » ce « bâtiment malsain ». (source Le Monde)

C’est dans ce contexte de tensions autour du nettoyage du site et de médecins à bout de nerf, que la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, en visite en Guadeloupe début mars, a suspendu la décision de la direction.

Le conseil de surveillance du CHU a, de son côté, demandé quelques jours plus tard une délocalisation partielle externe, rejoint dans son orientation par l’Agence régionale de santé (ARS) Guadeloupe, vendredi 9 mars dernier.

Jean-Claude Lucina, directeur général adjoint de l’ARS, a indiqué qu’il s’agissait d’une délocalisation « en plusieurs phases », mais avec la volonté de conserver sur le site du CHU « le plateau technique [urgences, laboratoire, imagerie et réanimation] sinon on met la population en danger ». Et d’ajouter : « on va avoir pendant pratiquement une année des travaux de nettoyage, de remise en état », avant de pouvoir réintégrer le CHU. Une solution qui ne semble pas convenir collectif de défense :

« le risque est avéré, imminent (…) il faut sauver les personnels, sauver les malades, sauver le CHU », insiste Gaby Clavier, dirigeant et délégué syndical UGTG et porte-parole du collectif de défense.

Pour l’heure, une série de mesures (qualifiées de dérisoires selon les Guadeloupéens) a été mise en place pour assurer la continuité de l’offre de soins, en attendant la réhabilitation totale du CHU qui devrait être effective courant 2019.

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