À Lyon, un bar à cocktails regrette “le temps béni des colonies”

Situé dans le 6e arrondissement de Lyon, un bar à cocktails dénommé « La Première Plantation », fait depuis jeudi l’objet de vives critiques sur les réseaux sociaux, en raison d’un article paru dans une journal local quelques jours plus tôt.

 

Désormais tristement célèbre,  ce bar à cocktails, ouvert le 21 août dans le 6e arrondissement de Lyon (Rhône), est accusé de faire l’apologie de l’esclavagisme et de la période coloniale française, depuis la publication d’un article dans le journal local Le Petit Bulletin, mardi dernier.

En effet, les deux gérants du bar ont suscité la colère des internautes, après cette déclaration enjouée de l’un d’entre eux à la journaliste :

« Mon nom, La Première Plantation, est une référence aux plantations de canne à sucre (le rhum en est issu) dans les colonies françaises […] Je cherche à retranscrire l’esprit colonial, un esprit à la cool, une époque où l’on savait recevoir ». Et d’ajouter : « Je cherche à retranscrire l’esprit colonial, un esprit à la cool, une époque où l’on savait recevoir ». Concernant les esclaves qui font apparemment partie du décor, la réponse du jeune homme est tout simplement ahurissante : « Ah, on a mis quelques photos dans les toilettes ! ».

Face au déferlement de critiques, les deux patrons évoquaient hier, via Facebook, un “quiproquo manifeste” :

« Contrairement à ce que a été retranscrit dans l’article, notre établissement n’a jamais eu la volonté de faire une quelconque apologie de la période colonialiste, période que nous condamnons. Le nom “Première Plantation” est une référence aux plantations de canne à sucre dont le rhum est issu (…) Ce nom fait également référence au fait que cette ouverture est une première pour nous, une première plante, notre premier établissement ».

Le rédacteur en chef du journal qui semble minimiser l’affaire en déplorant le fait que les deux patrons subissent « la vindicte populaire », souhaite attester de la confusion des gérants pour qui ce tollet est un bad buzz incontestable :

« Dépassés par la maladresse de leur propos, ils ne méritent certainement pas la violence du traitement qui leur est infligé aujourd’hui. Il était de notre devoir de journaliste d’écrire ce malaise ressenti par l’utilisation d’éléments évoquant l’époque coloniale pour décrire leur bar et son ambiance ».

Leur plaidoirie n’a manifestement pas su convaincre puisqu’une pétition signée du «collectif des Raciné.e.s.» a été lancée jeudi 14 septembre, pour dénoncer une « apologie de l’esclavagisme »…

 

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