Accident de train au Cameroun : le bilan fait état de 79 morts

Lourd bilan au Cameroun après le déraillement d’un train vendredi 21 octobre qui reliait Yaoundé à Douala. L’accident aurait fait  au moins 79 morts et plus de 600 blessés.

 

Cameroun

Depuis trois jours, le génie civil camerounais est en première ligne. Quatre wagons du train sont tombés dans un immense ravin où ont été retrouvées de nombreuses victimes. Samedi soir les secours poursuivaient l’extraction des victimes.

Un train surchargé, la compagnie Camrail responsable ?

Environ 1300 personnes voyageaient à bord de ce train de neuf wagons. Huit autres wagons ont été rajoutés pour fluidifier le trafic. Le train de la compagnie Camrail, dont l’actionnaire principal est le groupe français Bolloré, assurait la liaison entre Yaoundé et le port de Douala. L’accident s’est produit vendredi vers 11 heures, près de la gare d’Eseka, à environ 120 km, à l’ouest de Yaoundé alors que le train roulait vers Douala.
imageLe président Paul Biya a décrété que ce lundi 24 octobre serait une journée de deuil national mais, beaucoup ont été surpris par le temps de réaction du chef de l’Etat qui a attendu plus de 24h après le drame pour s’exprimer.

 

 

 

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Les causes de l’accidents pas assez claires pour les Camerounais

Beaucoup de questionnements demeurent autour de cette journée noire, notamment sur la décision de rajouter des wagons supplémentaires pour transporter davantage de passagers. La compagnie a indiqué ce week end que cette pratique n’est pas nouvelle et qu’elle est effectuée régulièrement.

Pourtant selon les sources locales, les chemineaux auraient alerté la compagnie sur les problèmes de freinage qu’ont ces trains achetés à moindre coût en Chine, ceux-ci étant d’ailleurs plus vieux et défectueux que les anciens.

Une enquête judiciaire, une enquête administrative et une enquête technique ont été ouvertes. Les résultats de ces enquêtes sont aussi très attendus au siège du groupe Bolloré en France. Cette nouvelle affaire impliquant le groupe au Cameroun fait écho à l’enquête en cours contre  Vincent Bolloré et sa holding. Accusés de corruption, les bureaux de Suresnes et de Douala ont été saisis dans le cadre de l’enquête en avril dernier.

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