On les surnomme les Black Mambas ! Elles sont au nombre de 26 et ont entre 20 et 30 ans. Ces jeunes femmes officient dans le Parc national Kruger, la plus grande réserve animalière d’Afrique du Sud, en luttant quotidiennement contre le braconnage et pour la préservation de la vie sauvage, sur un zone de 50 000 hectares.
Créé depuis 2013, les Black Mambas, qui ont au préalable suivi une formation intensive (entraînement paramilitaire), ne portent pas d’armes lorsqu’elles sont en mission. Leur but ? Patrouiller toute la journée des kilomètres à la recherche d’éventuels braconniers, parfois aidés par des gardiens armés appelés en renfort. Elles sont également à même de venir en aide aux animaux piégés dans des barbelés.
Grâces à ces jeunes femmes, les cas de braconnage ont ainsi chuté de 56% dans la région. L’escadron semble très efficace dans la mesure où “aucun rhinocéros n’a été tué lors des 13 premiers mois de l’opération”, selon la codirectrice de l’ONG Transfrontier Africa, Amy Clark, en charge de la protection de la réserve Balule, au sein du Parc national Kruger.
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— Helping Rhinos (@HelpingRhinos) 22 novembre 2016
C’est en constatant que les braconniers proviennent pour la plupart, des populations locales avoisinantes, que Craig Spencer, gardien en chef de la réserve naturelle de Balule, décide de combattre le braconnage en employant des femmes issues de ces communautés dans le but de maintenir le contact avec celles-ci.
Ce concept, plus bien était accueilli dans leurs villages d’origine où les jeunes femmes sont perçues comme de véritables héroïnes, a permis de faire évoluer les mentalités en sensibilisant les villageois et notamment les écoliers, concernant leur perception du braconnage, considéré jusque là comme une opportunité et non comme une nuisance.
Pour rappel, les Rhinocéros, dont 80% de la population totale se trouvent en Afrique du Sud, sont essentiellement chassés pour leurs cornes qui, une fois réduites en poudre, valent aussi cher qu’un gramme de cocaïne.