Alors que les marchés occidentaux arrivent à saturation et qu’en Asie, la Chine interdit l’accès à Facebook sur son territoire, Mark Zuckerberg compte sur le développement du marché africain pour maintenir voire booster la croissance de sa société. Rien qu’au Nigeria, ce celui-ci compte déjà près de 17 millions inscrits sur son réseau social Facebook, sur une population de près de 180 millions.
Retour sur la visite du PDG en Afrique.
Le fondateur de Facebook s’est récemment rendu à Yaba, la « Silicon Valley » du Nigeria, pour y rencontrer des étudiants et professionnels de l’informatique au centre de formation et d’accompagnement des entreprises du secteur, Hub « Co-Creation », le super incubateur. À l’issue de cette rencontre, Zuckerberg a annoncé le lancement d’un satellite visant à améliorer l’accès à Internet dans les zones rurales africaines.
Pour Marck Zuckerberg, il ne fait aucun doute que c’est l’Afrique qui construira le Monde de demain
Le plan du PDG de Facebook se décline en trois étapes :
- Construire les infrastructures manquantes
- Offrir un accès financièrement abordable
- Proposer aux novices, un programme de connexion gratuite, via l’application « Free Basics » permettant un avant-goût de l’Internet, afin que chacun prenne conscience des possibilités qui s’offrent à lui avec une connexion.
Sur son compte Facebook, Mark Zuckerburg s’est dit surpris par la percée du Mobile Money sur le continent africain, particulièrement au Kenya où il s’est rendu, et qui domine le marché africain du paiement mobile. Il a également été impressionné par les travaux des développeurs et entrepreneurs locaux destinés à transformer leur environnement.
Le PDG semble d’ailleurs ravi d’être sur le continent africain :
“Je vais rencontrer les développeurs et les entrepreneurs et apprendre de l’écosystème des start-ups au Nigeria”, a-t-il déclaré. « L’énergie ici est incroyable et je suis heureux d’apprendre autant que je peux. »
On a pu voir l’hôte profiter du cadre et de la cuisine traditionnelle comme le démontrent ces nombreuses photos et vidéos, le mettant en scène en plein footing à Nairobi ou en train de déguster un foufou avec les patrons de grandes start-ups kényanes, qui ont fait le tour de la toile.
L’accès à internet en Afrique est devenu un enjeu de développement
La majorité des internautes africains vivant au sud du Sahara sont des “mobinautes”, c’est-à-dire qu’ils se servent de leurs smartphones pour se rendre sur le web. Trois facteurs expliquent principalement ce comportement :
- Le coût élevé des terminaux (ordinateurs et tablettes)
- La faiblesse ou l’inexistence du réseau filaire
- Le coût élevé de la redevance ADSL
Les acteurs du digital et du numérique qui réussiront à tirer leur épingle du développement de l’Internet en Afrique, seront les grands gagnants de ce défi.
Cependant, l’Afrique doit-elle laisser tout le développement des TIC entre les mains de l’Occident et de l’Asie ? Ce grand continent au riche potentiel parviendra-t-il à développer ses propres infrastructures sans l’appuie de grands acteurs tels que Facebook, Google ou WhatsApp ? Il est d’une logique implacable que l’émergence africaine ne saurait avoir lieu sans les Africains.