Des Jeux Olympiques de Sydney à coach sportif 

Brehima GUINDO, ancien judoka pour les JO de Sydney en 2000, est devenu coach sportif en 2014. Retour sur la reconversion professionnelle de cet ancien athlète de haut-niveau.

La reconversion professionnelle de Brehima est le fruit d’un long cheminement. L’ancien athlète des JO de Sydney (Australie) fait ses premiers pas comme moniteur éducateur pour un foyer d’accueil d’urgence pendant quatre ans. Sa carrière dans le social se poursuit en tant que coordinateur jeunesse en région parisienne, avec toujours une prédominance sportive pour chacun de ses projets.

Le déclic

Son travail éducatif pour la réinsertion scolaire, professionnelle et sociale, de profils aux parcours de vie difficiles, c’est ce qui a permis à Brehima de trouver sa voie en tant que coach sportif. Les nombreux remerciements de ceux qu’il a accompagnés, lui ont donné envie d’aider d’autres personnes à se valoriser, gagner en discipline et à prendre confiance en elles via « la réussite sportive ».

Un nouveau challenge

Devenir coach fut un nouveau défi pour Brehima qui a dû se faire une place dans le monde du coaching en France, où la pratique n’était pas encore développée ni « acceptée ». Il a dû apprendre à se mettre en valeur, se faire connaître, pour obtenir un réseau professionnel. Le tout dans un contexte de doutes avec sa « retombée dans l’ombre ». 

Pour les personnes en reconversion professionnelle, le quadragénaire recommande de trouver des centres d’intérêt et de se donner les moyens de leur donner vie. Brehima estime que « tout le monde peut apprendre à n’importe quel âge ». Ses trois mots d’ordre pour résumer sa reconversion professionnelle : bien-être, épanouissement, objectif personnel .

 À l’approche des JO de Paris 2024, des dispositifs d’accompagnement à la réinsertion des sportifs de haut niveau (SHN) sont mise en œuvre. L’an dernier, l’Afdas (Assurance Formation Des Activités du Spectacle) et le ministère du travail ont signé une convention visant à accompagner des sportifs de haut-niveau dans leur reconversion professionnelle à l’issue des JO de Paris. Une enveloppe budgétaire de 10,5 millions d’euros est prévue à cet effet. Objectif : trouver des solutions pour contrer la précarité très présente dans ce milieu. Sur les 4 872 SHN français, 410 ont une activité salariale, ce qui représente un peu plus de 8%.

*Cet article a été rédigé dans le cadre des ’48h du Média’ par Émilie, Maëlle, Mélissa