Une partie des élites de la diaspora africaine est un peu comme l’arbre et la hache évoqués dans la citation de Diouf Boucar (animateur de télévision québécois d’origine sénégalaise) : ” Si l’arbre savait ce qui lui réserve la hache, il ne lui fournirait pas le manche”.
En effet, ces élites s’accoquinent avec les réseaux Françafricains, oubliant les horreurs subies auparavant, par leurs frères et sœurs, entre les mains de ces mêmes réseaux qu’ils soient politiques et/ou d’affaires. Ces derniers n’hésitent pas à utiliser illégalement, l’appareil d’État français pour ficher, neutraliser, manipuler voire piller le savoir-faire et le génie de la diaspora africaine, dans le but d’atteindre leurs ambitions personnelles et satisfaire leurs intérêts électoralistes.
Il ne faut pas se leurrer ! Il existe des réseaux bien plus dangereux et plus pernicieux que le tristement célèbre réseau Foccart… Certains sont bien connus et d’autres aussi redoutables et d’une efficacité à faire pâlir les meilleurs services de renseignements, lorsqu’ils n’en sont pas eux-mêmes issus. Ils font peser un “quasi droit de vie et de mort, sociale/économique” sur les éléments de la diaspora, et deviennent ainsi des faiseurs de rois dans les communautés africaines.
Les techniques d’asservissement qu’ils utilisent sont nombreuses. Et comprendre le mécanisme d’asservissement des élites de la diaspora n’est pas chose aisée car de nombreux facteurs entrent en jeu : le dépaysement, l’ignorance doublée d’une idéalisation du système, l’ego, le milieu social, la ghettoïsation, etc… Ces facteurs, sous couvert de la reconnaissance à un clan, rendent la compromission attrayante. La naïveté et l’ambition aveugle de certaines élites de la diaspora les conduits donc à fournir “le manche de la hache” qui va les aliéner et déstructurer davantage leurs communautés.
Comprendre ces mécanismes de compromission, c’est donc avant tout, les associer aux domaines du renseignement, des intérêts politiques et/ou économiques. Il est aussi à constater que les services de renseignement français ne sont pas immunisés contre les dérives de leurs éléments politisés. Mais on saisit alors les raisons pour lesquelles ils ont mené la vie dure aux membres de la diaspora, qui avaient une aversion à tomber dans leurs filets ainsi qu’à ceux qui ont refusé d’être récompensés sur les cadavres de leurs compatriotes.
Où se situe la limite entre leurs intérêts et ceux de l’État français ? C’est un autre débat ! Mais c’est également une question que doivent se poser les élites de la diaspora Africaine…