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Au Ghana, les déchets de la Fast-Fashion font des ravages 

par BY

21 nov. 2022

Les vêtements venus d’Occident se retrouvent en grande majorité au Ghana dans le but d’être recyclés. Mais depuis quelques années, le pays ne sait plus comment gérer les 15 millions d’habits usagés qui continuent d‘affluer chaque jour. Le coupable : la fast-fashion.

En quelques années, le pays est devenu la vide ordure vestimentaire du monde occidental. À tel point que les Ghanéens ont donné un nom à ce phénomène : « Obroni Wanu », les vêtements morts des hommes blancs. En effet, près de 15 millions de vêtements sont envoyés chaque semaine dans l’espoir d’être recyclés puis revendus au marché de Kantamanto à Accra, la capitale du pays. Mais la plupart des habits reçus sont en réalité de trop mauvaise qualité pour être exploités parce qu’issus de la Fast Fashion (production de vêtement en quantité à petits prix et de qualité moindre).

Résultat, ce sont des tonnes de vêtements qui finissent entassés sur les plages du pays ou dans la nature. Dans la capitale, une dune haute de 20 mètres composée de vêtements usagés grandit depuis 15 ans. Pour tenter de contenir le phénomène, certains brûle les vêtements inutilisable. Bien que les toxiques des fumées qui s’en échappent peuvent impacter sur la santé de la population et sur l’environnement.

À Accra, demeure une dune haute de 20 mètres composée de vêtements usagés grandit depuis 15 ans

Responsabilité des grandes marques

Malheureusement, l’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde. Et l’arrivée de la fast fashion a totalement changé nos modes de consommation. Désormais, un vêtement est porté environ cinq fois avant de finir à la poubelle ou dans les réseaux de seconde main.

Il faut le rappeler, le recyclage n’est qu’une solution partielle qui ne sera jamais aussi bénéfique que le fait de produire moins selon les observateurs. Mais les marques doivent prendre elles aussi leur responsabilité et dès le départ car sur 100% des vêtements produits par les marques à ce jour, 40% ne seront jamais portés.

https://youtu.be/dkSG0nITqD8
Voir aussi : Un non-lieu dans l’affaire Chlordécone ?