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La Femme Afro : experte en pression psychologique ou génie de la survie ?

Loin de nous l’idée de fustiger la femme (souvent victime d’un tas de préjugés), ni même l’homme, concernant la dimension représentative qu’il se fait de la femme et qui a tendance à se limiter à son apparence physique ! Difficile aussi d’y échapper lorsque des modèles marketing imposent cela dans les clips vidéos, les magazines et les médias. Mais il est plus qu’intéressant de parler des dimensions cachées de la femme qui échappent à ces niveaux de perception engluées dans les pulsions et fantasmes.

 

Tout homme honnête avec lui-même, a inéluctablement, compris qu’il n’y a guère dans ce monde, une créature aussi complexe que la femme, à moins d’être né dans l’éprouvette d’un savant fou. En effet, pour saisir cette complexité, il lui suffit de s’en référer à sa mère ou à sa fille !

Mais quel rapport alors avec la femme afro et le titre “racoleur” de l’article ? Aucun, si ce n’est qu’on ne peut étendre cela à la femme en général et encore moins à la femme afro, si on ne tient pas compte de ses particularités culturelles. Pourtant, la perception qu’en ont beaucoup d’entre nous (les hommes), reste encore assez confuse, du fait de nos désirs et fantasmes qui s’entremêlent : on n’entrevoit donc que faiblement l’immensité et la complexité de la femme afro, encore moins l’ingéniosité dont elle doit faire preuve pour nous “martyriser” tout en nous aidant à survivre et nous donner une dignité.

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Cette immensité de la femme “ancêtre” africaine qui veut désespérément échapper aux règles implacables de la nature dont la plus pressante et la plus évidente est celle de la loi du plus fort. Il nous faut également tenir compte de la complexité de la femme afro d’aujourd’hui, qui a su adapter (ou pas) sa culture à une époque viciée. La loi du plus fort dont la femme afro perçoit les dimensions multiples dans son rapport à l’homme, à la tradition et au système. Un système néo-colonial avec ses relents racistes. Un système stigmatisant qui la conduit à un repli identitaire. Un système économique qui la réduit à une femme-objet, cette femme, objet de désir, séductrice ou consommatrice des instruments de ce désir qu’elle peut susciter chez l’homme.

Oui, le monde est violent et l’Afrique encore plus !

Cette Afrique qui s’acculture et qui tente, bon gré mal gré, de faire la synthèse entre la tradition et la modernité, sans retomber dans l’asservissement et l’aliénation. Mais la violence est encore plus forte lorsqu’il s’agit de survie, alors même qu’il n’y a plus d’intellectuels de la trempe d’un Franz Fanon pour expliquer ses causes profondes, et ainsi, nous aider à rendre la femme africaine plus douce. La condition de cette dernière fait donc d’elle une championne de la survie tant que ses fils, ses frères, ses pères et oncles ne sont pas à même de prendre leurs responsabilités, à savoir : se battre, même les armes à la main, pour pérenniser leurs foyers, préserver leurs villes et leurs patries.

L’homme a beau se plaindre des souffrances psychologiques infligées par la femme afro, il doit comprendre que cela relève avant tout d’un mécanisme de survie instinctif à la fois fort complexe et basique ; dualité à laquelle personne n’échappe et où ses désirs se mêlent à ses idéaux…

 

 

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