L’histoire de Mary Seacole, une infirmière hors pair

Mary Seacole est née en 1805 d’un père écossais et d’une mère jamaïcaine. Très jeune, Mary apprend les secrets de la médecine traditionnelle par sa mère. En grandissant, ses compétences en médecine traditionnelle et son savoir sur la théorie médicale européenne font d’elle une véritable professionnelle de la santé.

Quand les troupes britanniques de la Jamaïque sont expédiées sur le front de la guerre de Crimée, Mary entend parler des mauvaises conditions médicales dont souffrent les soldats blessés. Immédiatement, elle propose de les accompagner gratuitement pour assurer leurs soins et, à sa grande surprise, le ministre de la guerre refuse sa venue. Mary se tourne alors vers l’organisation d’infirmières sous la direction de Florence Nightingale, et là aussi on décline son offre.

Dans son autobiographie écrite en 1857, cette dernière déclare : «Est-ce que ces dames ont reculé devant mon aide parce que mon sang coule sous une peau plus sombre que la leur ?».

Mais malgré tous ces refus, Mary ne se décourage pas, elle décide de financer son voyage jusqu’en Crimée et parcourt seule près de 6500 km. Une fois arrivée, Mary installe des infirmeries de campagne jusque sur la ligne de front, n’hésitant pas à mettre sa propre vie en danger.

En 1856, lorsque la guerre de Crimée se termine, Mary se retrouve abandonnée, presque sans argent. Cette dernière doit sa survie à des amis des conflits de Crimée qui organisent une collecte de fonds lors d’un concert. Quelques années plus tard, cette dame au grand coeur manifeste le désir d’aller travailler en Inde après la rébellion indienne de 1857, mais ne parvient malheureusement pas à lever les fonds nécessaires.

Mary meurt d’apoplexie en 1881 dans son domicile de Paddington, à Londres.

Son courage et son dévouement lui valent aujourd’hui une réputation de héroïne du 19ème siècle.

Oriane T.

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