Un jeune migrant malien est décédé à Châlons-en-Champagne (Marne) ce vendredi 6 janvier 2017, en se défenestrant du 8ème étage du foyer où il occupait une des 73 chambres pour mineurs isolés mises à disposition.
« Le décès est dû à des contusions internes multiples suite à une défenestration et l’hypothèse privilégiée est celle du suicide », a déclaré Eric Virbel, procureur de la République de Châlons-en-Champagne. « Il n’est pas passé par la Jungle de Calais mais a traversé l’Italie, avant de se présenter spontanément au commissariat de Reims le 3 novembre dernier »
En effet, le corps du jeune homme répondant au nom de Denko Sissoko, a été découvert par un autre résident au pied de l’immeuble où ce dernier résidait depuis le 22 novembre dernier.
Selon le parquet de Châlons-en-Champagne, le Conseil départemental, ayant « un doute sur sa minorité », procédait à des vérifications, bien que le défunt n’était concerné par « aucune procédure administrative ou pénale. »
Marie-Pierre Barrière, membre de l’antenne châlonnaise du Réseau Education Sans Frontières (RESF), pointe du doigt l’État et le Conseil départemental qu’elle rend responsable de la mort du jeune homme qui se serait suicidé par crainte d’être arrêté puis expulsé :
« Ces jeunes sont mal accueillis (…) ils sont maintenus dans une situation de torture psychologique qui dure parfois des mois, en attendant de connaître leur sort »
Une marche silencieuse organisée par le RESF a eu lieu ce mercredi 11 janvier à 15H00 devant le conseil départemental de la Marne.