Le Kenya en guerre contre le Sida

Dolutegravir, le médicament le plus efficace contre le virus du Sida, a été introduit au Kenya. Déjà utilisé dans les pays avancés dans la recherche contre le VIH et plus largement dans les pays occidentaux, le Dolutegravir était jusque là trop coûteux pour certains pays africains. 

 

“La version générique du DTG a deux avantages : d’un côté, il est très bon d’un point de vue purement pharmaceutique et de l’autre, son prix est beaucoup plus avantageux” a indiqué Robert Matiru, de l’organisation Unitaid qui a pour but de réduire les coûts des médicaments traitant des maladies telles que le Sida et autre pandémies. (AFP)

Très bon sur un plan purement pharmaceutique

Un médicament générique est conçu à partir de la molécule d’un médicament déjà autorisé (appelé médicament d’origine ou princeps) dont le brevet est désormais tombé dans le domaine public. Il doit avoir la même composition qualitative et quantitative en principes actifs, la même forme pharmaceutique que le princeps et démontrer qu’il a la même efficacité thérapeutique (même biodisponibilité).

En tant que générique, le Dolutegravir est peu coûteux : 30 pilules du médicament d’origine équivalent à un mois de traitement, coûtent entre 25 et 50 dollars (22-23 euros), là où la version générique est vendue à 4 dollars (3,5 euros).

 

Réduction des effets secondaires sur les patients


Il est par ailleurs plus simple à utiliser comparativement à d’autres traitements (une pilule par jour) et provoque moins d’effets secondaires contrairement au efavirenz l’un des traitements les plus utilisés au Kenya. “Le virus est, en outre, moins susceptible de lui développer une résistance”, souligne M. Matiru, car le Doltegravir diminue les charges virales présentes dans le corps.

Sur le marché kenyan depuis quelques jours, le traitement sera administré gratuitement pour 27 000 patients dans un premier temps, et sera étendu dans le reste du pays dans les mois à venir. Le programme sera repris dans d’autres régions telles que le Nigeria et l’Ouganda, vers la fin de l’année.

Une avancé pour 25 millions d’africains 

Selon l’OMS, 37 millions de personnes vivent avec le Sida dans le monde, dont 25 millions en Afrique. Le Dolutegravir permettra l’accès aux soins à beaucoup de patients africains,et freinera le marché noir des faux médicaments placebos vendus très chers à la population.
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