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La série SupraCell, quand la maladie de la drépanocytose donne des pouvoirs

par BY

14 juil. 2024

L’artiste londonien Rapman et Netflix ont imaginé la série “SupraCell” (SupaCell en anglais) sorti le 27 juin dernier. La série anglaise a surpris les abonnés et est numéro 1 sur la plateforme dans le monde entier.

Prenez “The Boys” + “Top Boy” souproudré des The Misfists, série anglaise des années 2010 et “Power”, vous aurez le surprenant SupraCell. Cette série originale Netflix n’est pas juste une série de super-héros, elle met en lumière les vies ordinaires des habitants du sud de Londres qui, du jour au lendemain, acquièrent des pouvoirs. Détail intriguant, tous ont la particularité d’avoir un membre de leur famille atteint de la maladie de drépanocytose (une maladie touchant en particulier les personnes noires).

5 londoniens ordinaires acquièrent du jour au lendemain des superpouvoirs… © Netflix

Entre superpouvoirs et représentation

Alors que les super-héros décident habituellement de sauver le monde, Rapman,réalisateur de la nouvelle série Netflix “Supracell”choisit de décrire les vies de cinq londoniens noirs dont les nouveaux supers pouvoirs viennent s’ajouter à leurs problématiques du quotidien.

En choisissant la science-fiction, genre beaucoup critiqué pour son manque de représentation, Rapman voulait décrire comment des personnes issues de minorité aux vies déjà complexes réagiraient à l’obtention de supers pouvoirs.

La série aborde en effet les thèmes de la précarité de l’emploi pour les anciens détenus, de la pauvreté, du fait d’être noir dans un environnement majoritairement blanc, et des inégalités touchant la communauté noire.

Rapman, artiste londonien à l’origine de la série “SupraCell”

Sickle Cells, la maladie qui touchent en particuliers les personnes noirs

Le titre de la série est un clin d’œil à la maladie des “Sickle Cells », drépanocytose en français, qui touche 17 000 personnes en Angleterre et en particulier les personnes noires. Rapman a ainsi voulu faire de cette maladie qui affaiblit sa communauté une force en devenant la source des pouvoirs des personnages.

Rapman fait ainsi le pari d’offrir une représentation non stéréotypée des personnes noires à la télévision, tout en leur permettant d’évoluer dans le genre de la science-fiction alors que cela avait rarement été le cas dans le passé. Moins d’une semaine après sa sortie, les spectateurs réclament déjà une deuxième saison de quoi vous donnez vous aussi l’envie de vous lancer dans le visionnage de Supracell, assurément la série de l’été ! 

Noa Smith pour BY US MEDIA