Le Kenya supprime les visas pour les ressortissants africains

Le président kényan annonce la fin des visas pour les ressortissants africains

Lors du Sommet des Trois bassins forestiers tropicaux qui s’est tenu à Brazzaville, capitale de la République du Congo, du 26 au 28 octobre 2023, le président du Kenya, William Ruto, a annoncé, ce samedi, la fin des visas d’entrée dans son pays d’ici le 31 décembre 2023 pour les ressortissants africains, emboîtant ainsi le pas aux Seychelles, au Bénin et à la Gambie. 

Depuis deux ans, le président kenyan a intensifié ses actions au niveau international pour favoriser la libre circulation des biens et des personnes. C’est dans cette optique qu’en novembre 2022, il signe un nouveau régime d’exemption de visas entre le Kenya et l’Afrique du Sud avec son homologue, Cyril Ramaphosa. 

En février 2023, l’Érythrée et le Kenya conviennent à leur tour de supprimer définitivement l’obligation de visas pour leurs citoyens. Suivent les Comores et le Sénégal dont les ressortissants peuvent désormais se rendre librement au Kenya. 

Pour rappel, le Kenya possède un passeport qui donne accès à 76 pays, ce qui le place au huitième rang sur le continent et au 68e rang mondial, dans le classement des passeports les plus puissants.

Devenu une destination prisée en quelques années, le pays accueille plus de 2 millions de touristes par an. Une ouverture qui, selon Ruto, permettra non seulement de booster le secteur du tourisme mais également d’accélérer sa croissance économique.

Le chef de l’État kényan qui par ailleurs, souhaite la réduction des tarifs douaniers, a fait observer que le commerce entre les pays africains ne représente que 15% contre 70% pour les pays européens, soulignant l’importance pour les pays d’Afrique de travailler ensemble et de collaborer, afin de relever les défis auxquels ces derniers sont confrontés. 

Une mesure qui s’aligne sur l’une des directives de l’Union Africaine qui prône, depuis une dizaine d’années déjà, la suppression des visas à l’intérieur du continent. 

L’initiative a été saluée par la société civile kényane qui rappelle cependant, la nécessité de trouver un équilibre entre ouverture des frontières et maintien de contrôles appropriés pour assurer la sécurité et protéger le système kényan.