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« Les Panthers » : Ce gang de rockeurs qui régnait sur Paris dans les années 80

par BY

13 déc. 2023

[VIDEO] Au début des années 80, le gang parisien nommé « Les Panthers » (principalement composés d’antillais) en référence aux activistes du mouvement afro-américain et leurs alliés les « Del Vikings » sont les rois de la ville. Cheveux plaqués à l’arrière, blousons de cuir et Creeper aux pieds, ces jeunes fous de Rock’n’Roll, celui des noirs des années 50 en particulier, bastonnaient leur rivaux et les racistes à coup de battes de baseball.

Tout commence en 1982, lorsque le photographe Gilles Elie Cohen les rencontre sur un terrain vague de la Villette, dans le nord de Paris. C’était une bande de gamins qui vivaient en avant tout pour la fête, la musique, les danses endiablées, les costumes des années 50, et l’amour des belles bagnoles vintages.

Les Panthers arborait un look vintage calqué sur le style des rockeurs américains des années 50

Une histoire Rock’n’roll

« C’était pas un gang, c’était une bande. Les gangs font du business, pas eux. Ce qui les réunissait, c’est la chaleur, l’amitié… La baston c’était juste un sport. (…) Je faisais un reportage sur la banlieue et j’en étais à me demander s’il fallait l’épingler comme on épingle les insectes dans un catalogue, ou bien faire quelque chose plus dans le flou ou la surimpression… J’arrive sur le terrain de la Villette, qui était en construction, et je les croise. C’est ma première rencontre avec eux. C’était très marginal. Des trucs de rockers. Je crois qu’ils étaient là pour ça. Ils m’ont raccompagné en caisse et on s’est filé un autre rendez-vous, à gare du Nord. On n’avait pas de téléphone à cette époque. » raconte le photographe Gille Elie Cohen qui les a suivi pendant quelques années.

“Je pense qu’ils étaient fiers d’être blacks, et qu’ils n’aimaient pas qu’on les emmerde là-dessus. C’était d’office. Après, ce n’était pas ostentatoire, ils ne se revendiquaient pas antifascistes. Les mecs, ils étaient black and white et ils ne se posaient pas de question.”

confie le photographe Gille Elie Cohen à StreetPress