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Meurtre de Noémie à Paris : Un féminicide de plus en France

par Gabrielle

21 août 2024

Un homme de 48 ans a été placé en détention provisoire le 15 août après avoir avoué le meurtre de Noémie Semedo Borges, une jeune mannequin de 21 ans. Ce féminicide, le 85e en France depuis le début de l’année, ravive le débat sur les violences faites aux femmes.

Le 15 août, Love O., un homme de 48 ans d’origine nigériane, a été mis en examen et placé en détention provisoire pour le meurtre de Noémie Semedo Borges, une jeune femme de 21 ans. Son corps a été retrouvé dans la nuit du 12 au 13 août dans l’appartement du suspect, situé dans le 18ème arrondissement de Paris. Noémie, mannequin et alternante dans le service communication du Stade de France, avait assisté à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris quelques heures avant sa disparition.

Les premiers éléments de l’enquête révèlent que Noémie connaissait son meurtrier présumé depuis deux ans. Elle l’aidait notamment dans ses démarches administratives et l’apprentissage du français. Les soupçons se sont immédiatement portés sur Love. O, présent lors de la découverte du corps. Il aurait tenté de se suicider en ingérant une grande quantité d’alcool et de médicament, nécessitant une hospitalisation avant sa mise en garde à vue. Le suspect aurait également envoyé un message à sa femme, dans lequel il confessait « avoir fait une grosse connerie ». Malgré les aveux de l’homme, le mobile exact du meurtre n’a pas été déterminé.

Noémie Semedo Borges, une jeune mannequin de 21 ans retrouvée morte dans la nuit du 12 au 13 août dans l’appartement du suspect, situé dans le 18ème arrondissement de Paris.

Un drame qui interpelle

Ce meurtre s’inscrit dans un contexte alarmant en France, où les féminicides continuent de faire des ravages. Selon l’association féministe « Nous Toutes », Noémie est déjà la 85e femme à être tuée depuis le début de l’année 2024, lorsqu’en 2023 on dénombrait 94 féminicides au total. En moyenne, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, en France.

Sur les réseaux sociaux, ce drame a divisé les internautes. Beaucoup dénoncent le manque de couverture médiatique de cette affaire, tandis que d’autres, sur fond de racisme, détournent le débat vers la question de l’immigration. Néanmoins, ce meurtre montre la nécessité de mesure concrète pour lutter contre les violences faites aux femmes en France.

Gabrielle Bellay Povia