Elle se nomme Charleena Lyles et avait appelé la police pour signaler un cambriolage.
On ne compte plus les bavures policières aux Etats-Unis et, cette fois-ci, la victime se nomme Charleena Lyles et était âgée de 30 ans. Nous sommes lundi 19 juin quand cette habitante de Seattle fait appel aux forces de l’ordre pour signaler un cambriolage à son domicile. Les policiers arrivent sur le lieu du signalement et surprennent Charleena armée d’un couteau. Sans chercher à comprendre la situation, ces derniers font feu sur la jeune femme alors enceinte de 3 mois. Plusieurs enfants étaient présents dans l’appartement mais n’ont pas été touchés.
Ce n’est qu’après l’arrivée des pompiers que le décès de Charleena est déclaré.
Ils étaient pourtant armés de Taser
Malgré le fait que Charleena présentait des troubles mentaux, cette situation aurait largement et bien évidemment pu être évitée.
« Il n’y avait aucune raison de lui tirer dessus devant ses bébés (…). Ils pouvaient la maîtriser. Même moi j’aurais pu la maîtriser» a crié, en pleures, Monika Williams, la sœur de Charleena avant de poursuivre «Pourquoi ne pouvaient-ils pas utiliser un Taser contre elle ? ».
Ed Murray, actuel maire de Seattle, a promis qu’une enquête complète sur cet “incident” débutera très prochainement. Il souligne également que les policiers de la ville avaient pourtant subi plusieurs entraînements aux techniques d’apaisement pour affronter ce type de crise (en vain… apparemment). En attendant, les deux agents concernés ont été placés en congé administratif pour toute la durée de l’enquête.
Il est important de souligner le fait que le département de la Justice américaine avait déclaré en 2011 que la police Seattle était surveillée en raison de l’usage excessive de la force durant la majorité de ses interventions.
Encore une bien triste nouvelle trois jours après l’acquittement d’un policier qui avait tué un automobiliste noir non armé.
Quand cela s’arrêtera-t-il ?