De nos jours, l’Europe est partagée en deux camps en ce qui concerne l’arrivée de réfugiés étrangers, notamment en provenance de Syrie. Certains sont prêts à tout pour les accueillir à bras ouverts au vu des situations politiques, économiques et sociales dangereuses voire mortelles auxquelles ils sont confrontés au quotidien dans leur pays d’origine. D’autres sont catégoriquement contre leur intégration au sein des sociétés plus stables et moins vulnérables du continent.
La photographe suédoise Sanna Dullaway a donc décidé de rafraîchir la mémoire des récalcitrants européens en publiant dans le journal américain TIME, des photos mettant en évidence la migration massive de 60 millions de réfugiés français, belges, polonais, grecs ou encore portugais, dont environ 40 000 trouvèrent refuge en Syrie, en Egypte et en Palestine…
En effet, en 1942, le Royaume-Uni crée la “Middle East Relief and Refugee Administration” (MERRA), avec des représentants basés au Caire, afin d’aider les ressortissants des pays victimes de la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) et du régime totalitaire nazi. Selon les données du réseau de radiodiffusion public américain « Public Radio International », les réfugiés débutaient par un contrôle médical, sous des tentes, ou parfois des locaux aménagés pour des meilleures conditions d’exécution, durant lesquels ils prenaient des douches en guise de désinfection.
Après avoir été considérés comme aptes en termes de santé, ceux-ci rejoignaient le reste du camp divisé en 4 catégories : les familles, les enfants non accompagnés, les hommes seuls et les femmes seules. Ils pouvaient ensuite se retrouver à l’extérieur, avaient accès à des structures pour acheter des provisions en plus des rations fournies par les camps, pouvaient faire du sport et même aller au cinéma pour se changer les idées, notamment au camp d’Aleppo (Syrie), tout cela sous le contrôle des autorités locales.
De plus, malgré le manque d’équilibre entre le nombre d’enfants surélevé dans les camps et le faible effectif de professeurs à disposition, ces derniers considéraient l’éducation des enfants comme une priorité et assuraient des cours de manière régulière. Pour la petite histoire, un réfugié du camp de Nuseirat (Palestine) doté de talents artistiques dans la peinture, a eu l’opportunité d’exposer ses œuvres dans une école maternelle du camp afin de rendre l’établissement plus joyeux !
En parallèle de l’initiative du Royaume-Uni, l’Iran a mis en place un système similaire afin de recevoir les réfugiés polonais qui fuyaient les massacres nazis et les camps soviétiques. Entre 115 000 et 300 000 ressortissants polonais auraient été accueilli à bras ouverts en Iran, “avec des cris, des chants d’encouragement, des cadeaux et des dons de provisions de la part des Persans.” (Washington Post)
Si Aimé Césaire était encore parmi nous, il aurait certainement rappeler à l’Europe contemporaine « qu’un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir » …
Herbby pour ByUs Media
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