Une récente expertise démontre qu’Adama Traoré n’était pas malade au moment de son interpellation en juillet 2016 !
Pour rappel, Adama Traoré est décédé lors de son interpellation survenue le 19 juillet 2016 dans le Val-d’Oise. Les policiers en cause avaient alors tenté d’imputer la mort du jeune homme de 24 ans à ses antécédents médicaux. Les investigations ont dans un premier temps été conduites par le procureur Yves Jannier dessaisi ensuite (puis muté), à la demande de la famille du défunt qui considère que celui-ci a succombé dans la cour de la gendarmerie de Persan après avoir été violenté dans le fourgon.
Une nouvelle expertise, rendue à la mi-janvier, conclut que le jeune homme ne souffrait aucunement d’une «infection très grave» comme l’avaient affirmé le magistrat alors même que les médecins du second collège d’experts avaient noté «l’absence de point d’appel infectieux sévère», bien qu’étant tombés d’accord sur le fait que la mort d’Adama était consécutive à un «syndrome asphyxique» dont l’origine, selon eux, reste encore à déterminer.
La famille d’Adama Traoré, quant à elle, estime que ce dernier a été victime d’une bavure policière. L’un des gendarmes ayant procédé à l’interpellation, a d’ailleurs avoué que lui et ses collègues s’étaient “trouvés à trois dessus pour le maîtriser”. Et à un autre gendarme d’ajouter :
« Nous avons employé la force strictement nécessaire pour le maîtriser mais il a pris le poids de notre corps à tous les trois au moment de son interpellation »
Selon les derniers experts mandatés par les juges d’instruction en charge de cette affaire, le dossier médical transmis par le médecin généraliste d’Adama ainsi que l’historique de ses séjours au centre hospitalier de Beaumont-sur-Oise, ne font mention d’aucune maladie chronique, une «absence d’anomalie cardiaque macroscopiquement identifiable» corroborée par leurs confrères de l’institut médico-légal de Paris.
Affaire à suivre…
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