Le Stepping : une danse d’inspiration africaine se mariant étonnamment bien à la mode

Utiliser son corps comme instrument, tel est le concept du stepping !

Cette danse “tribale” très impressionnante a été effectuée pour la première fois sur un podium en 2013, lors d’un défilé du créateur américain Rick Owens. Un an plus tard, il réitère l’expérience.

Zoom sur ce mélange des genres qui fonctionne à merveille…

“Le plus grand échec est de ne pas avoir le courage d’oser.”

 

Rick Owens

Lors de ce fameux défilé, quarante danseuses bougaient au rythme effréné du Stepping, ce mélange de break dance et de tap dance beaucoup repris par la culture noire-américaine.
Quiconque ne sauterait pas le pas, mais Rick Owens l’a fait. Agé de 55 ans, ce génie de la mode a eu un parcours chargé.

Étudiant à l’Otis College of Art and Design de Los Angeles, celui-ci a finalement quitté l’école afin de travailler pour une marque de sportswear avant l’obtention de son diplôme. Il lance en 1994 son propre label qu’il vend exclusivement chez Charles Gallay, un magasin multimarque de Los Angeles. Puis, en 2001, Rick s’associe avec un groupe nommé Eo Bocci Associati : sa production se fait désormais en Italie.

En 2003, le styliste présente son premier défilé à New York, avec les soutiens précieux de Vogue USA et d’Anna Wintour, grande prêtresse de la mode. Il reçoit la même année le prix du « meilleur espoir en prêt-à-porter », par le Conseil des créateurs de mode américains.

L’an suivant, Rick Owens s’installe à Paris et entame une collaboration avec le styliste chypriote Panos Yiapanis. Il ouvre également sa première boutique dans la capitale de la mode, au Palais Royal. En 2008, Rick ouvre sa seconde boutique à Tribeca à New York.

 

Un show hors du commun

LeeAnet Noble

Nul doute que voir ces corps effectuer frénétiquement des tapements de pieds, claquements de mains et crier des paroles à gorge
déployée est original. Cela apporte indéniablement une valeur ajoutée au show.

L’histoire du Stepping est poignante: ses origines remontent au temps des plantations. Il arrivait parfois que les esclaves aient l’interdiction d’utiliser des tambours, ils se servaient alors de leurs membres pour scander des rythmes. Cette pratique a également été utilisée par les mineurs d’Afrique du Sud à cette même époque.

Le lien n’est pas toujours évident entre le monde de la mode et cette danse. À bas les défilés monotones, celle-ci apporte une belle énergie aux shows ! Le vêtement prend réellement vie, porté par ses corps en mouvement.

La chorégraphe LeeAnet Noble, qui a dirigé le « ballet » de Rick Owens, a d’ailleurs déclaré
qu’en pratiquant le stepping sur un show : “vous montrez que ces tenues vous donnent à nouveau confiance”.

La culture noire s’impose davantage dans les inspirations contemporaines. À la reconnaissance montante de mannequins à la peau d’ébène, à l’utilisation de tissus traditionnels par des enseignes, en passant par des coiffures typiques reprises, vient s’ajouter ce nouvel emprunt au monde afro.

 

>> Découvrez ici la vidéo intégrale de ce défilé unique en son genre

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