Wilma Rudolph (née Glodean), qui a vu le jour le 23 juin 1940 à Clarksville aux Etats-Unis, est la dix-septième d’une famille de vingt-et-un enfants. Issue d’une famille modeste, elle connaît l’environnement hospitalier dès son enfance à cause de ses différentes maladies : double pneumonie, scarlatine, et poliomyélite ( qui lui prive de l’usage de sa jambe gauche).
Vivant dans une ville du Sud des Etats-Unis à une époque de ségrégation, elle ne peut malheureusement pas être soignée dans l’hôpital de la ville, réservé uniquement aux Blancs.
Munie une prothèse métallique à la jambe gauche pour pouvoir se déplacer, elle est conduite par sa mère deux fois par semaine à l’hôpital de Nashville susceptible de la soigner grâce à un traitement à base d’eau et de chaleur. En plus de la dose médicamenteuse conseillée par le médecin, la famille de Wilma lui inflige quatre massages quotidiens indispensables au rétablissement de sa jambe.
Grâce aux soins que lui prodigue le médecin et sa famille, Wilma parvient à retirer ses chaussures orthopédiques et réapprend à marcher à l’âge de 11 ans. Les mois suivants, elle se lance dans le sport afin de pouvoir muscler, endurcir sa jambe, et ainsi combler les années où elle a vu ses frères et soeurs se déplacer sans moindre contraintes.
Après des années de sport et d’entrainement, Wilma parvient, à l’âge de 16 ans, en 1956, à intégrer l’équipe du 4 × 100 mètres des Jeux de Melbourne. A cette compétition, la nouvelle athlète décroche sa première médaille de bronze avec le relais. Ce n’est que le début d’un long palmarès.
Wilma intègre en 1958 les « Tigerbelles », université qui possède l’un des plus beaux palmarès du sport universitaire américain en athlétisme.
Lors des championnats universitaires, le , au Texas, Wilma bat le record du monde du 200 mètres et devient ainsi la première femme à descendre sous les 23 secondes avec un temps de 22 secondes 9.
Mais ce dernier n’est pas le seul record que l’athlète va battre. Invitée à concourir aux Jeux de Rome de 1960, Wilma domine la compétition comme jamais avec de nouveaux records battus, ceux du 100m et du 200 m.
Au sommet de son art, Wilma Rudolph met un terme à sa carrière sportive en 1962.
Son parcours est aujourd’hui considéré, pour beaucoup, comme exemple de persévérance.
Oriane T.