Afrique du Sud : Africrypt s’empare de 3,9 milliards de dollars de cryptomonnaie
La cryptomonnaie est fréquemment sujette à des fraudes qui relèvent du génie. Aujourd’hui, c’est la société Africrypt qui atteint la somme de 3,9 milliards de dollars soustraits à ses investisseurs.
La cryptomonnaie a émergé entre 1998 et 2009, soit bien avant la création du Bitcoin qui date d’octobre 2008. Il s’agit d’un système de paiement virtuel dont l’utilisation passe essentiellement par le biais d’Internet. Ce moyen de paiement repose sur la cryptographie. Le but étant de sécuriser les transactions et la création d’unités, et ce afin d’échapper aux contrôles des régulateurs et des banques centrales.
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Bien que le Bitcoin ne soit pas légal en France, aucune loi n’interdit la cryptomonnaie. En outre, les fraudes sont monnaie courante au sein de ce trafic dont la devise virtuelle censée être une valeur refuge. On localise l’escroquerie la plus récente en Afrique du Sud.
C’est dans ce pays que les créateurs de la société Africrypt, Ameer et Raees Cajee, étaient jusque là établis. Les deux frères auraient orchestré la plus grande fraude enregistrée à ce jour. La somme s’élève à 3,6 milliards de dollars, soit l’équivalent de 60 000 bitcoins. Seules traces de l’arnaque, ce montant astronomique et… leur disparition.
En effet, les deux frères d’origine sud-africaine se sont volatilisés après avoir rassemblé cette somme volée à leurs clients. Tout semble avoir été planifié, d’autant plus que la plateforme Africrypt présentait déjà les signes d’une démarche douteuse.
Au cours du mois d’avril dernier, les deux frères avaient annoncé aux clients de leur plateforme que cette dernière était sujette à un piratage informatique. Néanmoins, les créateurs de la société ne s’étaient pas arrêtés là, puisque paradoxalement, ils priaient leurs utilisateurs de ne pas informer les autorités. Selon eux, signaler cet incident aurait ralenti la récupération des fonds piratés.

Des bitcoins d’une valeur de 3,6 milliards de dollars ont disparu avec la société sud-africaine Africrypt et ses fondateurs |
Plus suspect encore : sept jours avant le piratage, aucun client n’avait accès à la plateforme. Selon les enquêteurs, les fonds des clients auraient été transférés sur le darknet, ne permettant ainsi aucune traçabilité.
Les scandales autour du bitcoin ne sont pas rares. Dans le cas de la société Africrypt, la Finance Sector Conduct Authority n’est pas autorisée à intervenir. Pourtant responsable de la réglementation et de la surveillance des pratiques du marché, elle n’est pas en mesure de mener un enquête, les éléments cryptographiques relevant de l’illégal.
À noter que les investisseurs Sud-Africains, souvent fortunés, sont régulièrement victimes d’arnaque et ne se voient jamais restituer les fonds de leurs investissements.
