Australie : le massacre des Aborigènes se poursuit dans l’indifférence générale
Les gouvernements australiens successifs ont multiplié les tentatives de passer sous silence la colonisation brutale de l’Australie par le massacre des Aborigènes, populations autochtones. Malgré leur volonté de masquer l’histoire témoin de leurs actes barbares, on ne peut nier qu’il s’agit de crimes contre l’humanité qui continuent d’avoir lieu.
D’innombrables histoires de massacres ont été transmises de génération en génération concernant les premières années d’invasion. Des témoignages de colons ont été trouvés dans de vieux journaux et lettres qui donnent un aperçu tragique de ces premières années. Les pires crimes contre l’humanité se sont certainement produits en Australie à la fin des années 1800 et au début du 20ème siècle.
Des communautés entières ont été anéanties : tuées par armes à feu, jetées des falaises, brûlées vives ou encore empoisonnées à l’aide de strychnine, une substance largement considérée comme l’une des méthodes les plus atroces de donner la mort. Il se dit même qu’un colon propriétaire de la station du Queensland a fait clouer 40 paires d’oreilles d’autochtones sur les murs, telles des trophées.

Et plutôt que de reconnaître ces crimes perpétrés à l’encontre des Aborigèges, les politiciens décuplent d’efforts pour masquer cette sombre période. Le système éducatif australien ne fait guère mieux pour ce qui est de mettre en évidence ces atrocités. La Journée commémorative de l’ANZAC ou ANZAC Day, célébrée le 25 avril de chaque année entre autres en Australie, omet toujours de rendre public les documents faisant référence aux guerres frontalières, bien que le Monument commémoratif de la guerre indique que la journée consiste à se souvenir de toutes les guerres.
Certaines choses sont cependant beaucoup moins faciles à dissimuler. Il existe une banque d’images précieuses datant du début du siècle, montrant une époque où l’Australie était soi-disant « jeune et libre ». Or, ces images sont la preuve que le sort réservé aux Autochtones étaient loin d’être enviable, ces derniers étant systématiquent mis en esclavage ou incarcérés.
Lire aussi >> 7 faits que vous ne savez peut-être pas sur l’extermination des Aborigènes en Australie
Ces dernières années, des Aborigènes ont tenté de partager ces images par le biais des réseaux sociaux tels que des pages Facebook, afin d’alerter la communauté internationale, mais leurs voix n’ont pas été entendues. Bon nombre de ces images montrent des hommes et des enfants autochtones enchaînés par le cou et envoyés dans des camps de concentration. Ces images illustrent l’histoire de l’esclavage en Australie.
L’histoire ainsi que les problèmes actuels occultés par les Australiens, sont de fait, souvent méconnus à l’étranger… Mais maintenant que la vérité est exposée à l’échelle internationale, y aura-t-il des pressions pour que justice soit rendue pour le vol d’un continent et une tentative perpétuelle d’effacer la culture et les droits des Aborigènes ? Des sanctions internationales seront-elles imposées à l’Australie, à l’instar de celles imposées à l’Afrique du Sud ? Par ailleurs, l’argument selon lequel tout cela s’est produit sous la domination britannique est faux. La preuve en est que toutes ces images datent d’après 1901, période à laquelle l’Australie est devenue une nation souveraine. Les chaînes de cou ont bien été utilisées, ce, jusque dans les années 1960 et uniquement sur le peuple aborigène.
Des chaînes de cou ont été utilisées sur des hommes aborigènes qui étaient emmenés de leurs terres d’origine vers des prisons, des camps de concentration appelés “missions”, enfermés dans des hôpitaux ou contraints à l’esclavage. Les femmes ont également été forcées à l’esclavage en tant que domestiques.
L’oppression se poursuit toujours actuellement. Ces dernières années, les Nations Unies ont rendu plusieurs rapports accablants sur le manque de volonté de l’Australie de réduire les taux de suicide alarmants, d’incarcération, et d’améliorer ceux de la santé et de l’éducation. L’Australie ne prend même plus la peine de répondre à ces rapports et aucune pression n’est exercée pour qu’elle le fasse. Les gouvernements sont parvenus à créer une emprise infaillible sur les Aborigènes, afin de les assimiler à leur société toxique et destructrice.
On aurait pu penser que l’Australie ne pouvait pas faire pire, or il n’en est rien ! En effet, l’Australie a choisi la date de l’invasion britannique, le 26 janvier 2020, pour célébrer le “Jour de l’Australie”. C’est pourquoi des centaines de milliers d’Aborigènes descendent chaque année dans la rue pour protester… Le chemin est long.
